30 avril 2012

Agressions salafistes au local du PCOT Al Kabaria

Un nouveau local du PCOT* sis à Al Kabaria, banlieue Sud de Tunis, devait être inauguré le 19 mai prochain .. tout est fin prêt pour une cérémonie d'inauguration qui devait se tenir dans les parages (la salle a déjà été réservée et même un groupe de Rap du quartier contacté pour l'occasion) 

Aujourd'hui, quand l'enseigne du local a été installée vers 18h un groupe de jeunes "salafistes" (comme les nomment les résidents du quartiers) sont venus rouspéter prétendant que l'enseigne installée étaient une provocation pour les "musulmans" qu'ils sont!!
Des militants du PCOT qui étaient sur place ont pu les convaincre de continuer leur chemin vers la mosquée où ils devaient aller prier, sauf qu'après la prière ils sont revenus à la charge mais avec une horde de jeunes incontrôlables  (il y avait des jeunes de 12 et 13 ans)  Les salafistes qui criaient "Allahou Akbar" ordonnaient aux plus jeunes d'attaquer le local et surtout d'arracher l'enseigne .. ils leurs ont expliqué que les militants communistes sont des mécréants et des satanistes, et qu'ils ne sont pas les bienvenus dans leur quartier. Ils leur ont aussi demandé de défoncer la porte d'entrée et de saccager le local, et les mineurs endoctrinés se sont exécutés .. ils ont même émietté le seul PC mis à la disposition du local ainsi qu'une bibliothèque en bois et une table de bureau ..  
Les salafistes se sont ensuite attaqués aux jeunes militants communistes au vu et au su des résidents du quartier effrayés  dont certains ont tenté d'intervenir en vain.. 
Les militants sont allés porter plainte au poste de police le plus proche et le leader du parti a même appelé le Ministre de l'Intérieur espérant qu'il y ait suite dans cette histoire puisqu'en ce moment les attaques salafistes se multiplient et semblent bien orchestrées.

Les témoignages les plus marquants selon les voisins et les militants agressés : 

- Un enfant qui était parmi la foule s'était adressé à l'un des militants en lui demandant :"Tu es vraiment un Chiite? (Chii)" le militant lui réponds alors "Non je suis communiste (Chouyouii)" (les termes en arabes de chiites et communistes sont trés proches et portent à confusion) .. il lui demande alors "est croit-tu en Dieu?" il lui récite alors la Chahda comme quoi il est croyant .. il lui sourit alors et lui dit "mais c'est bien, c'est bien!!" 

- Les voisins ont demandé au coordinateur général de quitter le local.. ils prétendent que les salafistes ont promis de revenir et de brûler toute la résidence .. le propriétaire a aussi appelé pour lui demander de quitter l'appartement dans les plus brefs délais.. tous sont persuadés que ces salafistes ne lâcheront pas prise. Ils font la loi dans le quartier semble-t-il?

- Les salafistes ont continué à rôder dans le coin même très tard dans la nuit et nous regardaient passer en voiture en nous adressant des gestes menaçants. Parmi eux un type barbu portant un pantalon court rouge, au corps imposant et lançant des regards menaçants semblaient être le chef de la bande..

- Il convient de rappeler que les militants communistes agressé sont très jeunes, à peine 18 ans pour certains. l'un d'eux devait passer son bac sport demain mais il se trouve qu'il est maintenant blessé à la main.

 Le PC, ou ce qu'il en reste en pleine rue 
l'un des militants agressés pris en photo au poste

*Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie

18 avril 2012

هوما وين و آحنا وين..؟

مواطن إيطالي مسافر على الخطوط الإيطاليّة آليطاليا من روما إلى تونس ..جلب إنتباهو موقف على متن الطائرة إليّ إستقلّها للرحلة متاعو: زوز مواطنين توانسة وقع ترحيلهم إلى تونس على متن الطائرة معاه.. عادي.. حاجة تصير كلّ ما يقتضي الأمر بما أنّ وجود المواطنَيْن موش قانوني على الأراضي الإيطالية فوجب ترحيلهم .. لكن إلّي ما فهموش المواطن الإيطالي هو علاش رابطينلهم يديهم و حاطينلهم شريط لاصق على فمّهم؟


هاج و ماج الإيطالي و قام يحكي مع البوليس و إليّ زاد على ما بيه عدم المبالاة متاع المسافرين إليّ معاه قدّام المعاملة الغير إنسانيّة للتوانسة  .. طلب من البوليس يعاملهم خير من هكاّ و ما راعو إلاّ أن الجواب كان بارد مفاده إنّو لازم يرجع يقعد في بقعتو و إنّو العمليّة عاديّة لا دخل له فيها..
رغم هذا نجح الإيطالي  في أخذ صورة لواحد من التوانسة يظهر فيها الشريط اللاصق على فمّو و حطها على صفحتو على الفايسبوك و معاها سرد للقضيّة بأسلوب فيه لوعة كبيرة و إستنكار و هو يتسائل فيها إذا كان هذه الحضارة و الديموقراطيّة إلي وصلتها الدول الأوروبية؟ *

* " Questa è la civiltà e la democratia europea .? "

إليّ شدّ إنتباهي هو سرعة إنتشار الخبر و وصولو من الفايسبوك إلى تويتر وين شفتو أنا ... حزّ  في نفسي إلي ولاد إبلادي تتمرمد في الداخل و الخارج و زيد قريت التعاليق و شفت قدّاش من مرّة وقع تداول الخبر..الناس إليّ علّقت على الخبر  في معضمها تستنكر و تندّد و موش عاجبها معاملة البوليس للزوز توانسة .
..  و تفكّرت تعاليق أولاد بلادي كيف يشوفوا تصاور واحد منهم ياكل في طريحة من عند البوليس .. ما ترى كان  : "يستاهل؟" .."و هو آش عمل؟" .."آش لزوّ يتظاهر و إلاّ يعتصم؟" .."جابها إرّوحو" .. إلخ إلخ إلخ
وقتها قلت ... إيييييه وقتاش نوليّو كيفهم؟ شوف هوما وين و آحنا وين..؟

التصويرة إليّ حكيتلكم عليها 

[Gilbert NACCACHE] Les succès apparents de la contre-révolution vont hâter la redynamisation du processus révolutionnaire

G.Naccache, sur page Facebook, a écrit un article fort intéressant comme à l'accoutumée .. à lire et à méditer afin de ne jamais perdre de vue l'ennemi commun de la Troïka et ses opposants.. inutile de jouer au plus malin!!

Ci-dessous le texte original (Bonne lecture) :
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Les répressions de 7 et 9 avril dernier de l’avenue Bourguiba, les plus violentes et les plus brutales de
 la Tunisie d’après le 14 janvier, réalisées sous prétexte de faire respecter une interdiction décrétée par le ministre de l’intérieur, ont d’abord constitué un succès pour la contre-révolution. En associant des éléments de milice nahdhaouie, comportant probablement d’anciens membres de la milice du RCD, à la répression par une police déchaînée de manifestants pacifiques qui ne s’en prenaient pas au gouvernement, mais rappelaient des droits élémentaires et réclamaient la concrétisation de mesures promises de longue date, le ministre de l’intérieur a encore plus approfondi le fossé qui sépare le pouvoir de la société attachée d’abord à la liberté arrachée au prix du sang de ses martyrs.

Après cette répression, beaucoup de commentateurs identifient Ennahdha à la contre-révolution et pensent donc cette dernière au pouvoir. Pour ma part, je pense que les choses ne sont pas aussi simples : bien que "chevauchant" une révolution qui n'est pas la leur, malgré leur idéologie théocratique et, partant, autoritaire, bien que leur programmes socio-économiques ne soient pas des plus clairs, les Nahdhaouis ne peuvent pas être assimilés à la contre-révolution. Celle-ci, appuyée sur des éléments d’un ex-parti unique qui relèvent la tête et un appareil d’ Etat installé solidement, ne peut tolérer une autre autorité que la sienne, veut regagner la totalité de son pouvoir. Elle ne s’allierait à eux que pour mieux les anéantir, et sa lutte contre eux lui est très utile pour remonter en selle, en se faisant passer pour le défenseur de la démocratie. Une avancée de fait dans la contre-révolution, le retour à l’Etat de parti unique, aux mains de mafieux à terme, signifierait la perte pour ces Nahdhaouis, car ils n’existent et n’ont de pouvoir que grâce à la révolution qui tient la contre-révolution à distance
Mais ils se font manipuler par les agents de cette dernière, qui s'appuient sur leurs faiblesses : faiblesse stratégique et programmatique, lacunes du point de vue de la culture politique, qui leur font adopter les crédos du RCD, parti unique par excellence, qui les ont persuadés que le pouvoir passe par l'emprise policière sur le pays, inexpérience du pouvoir, tendances hégémoniques et aussi paranoïa venant d’un long passé de victimes.
Les agents du régime renversé savent pouvoir s’appuyer sur l’essentiel de l’appareil de l’Etat – la bureaucratie dont se plaint régulièrement Moncef Marzouki – celui qui a subsisté naturellement aussi bien que celui auquel le gouvernement fait appel : c’est le cas du ministère de l’intérieur, c’est le cas de tous les « techniciens-conseillers » rescapés du régime RCD, qu’il croit pouvoir  neutraliser en nommant des proches, souvent des membres des familles des dirigeants, pour les encadrer, sans se rendre compte que ce sont ces bureaucrates qui dirigent et imposent leurs points de vue, voire même leur vision politique.
Les « mauves » et leurs représentants multiplient les provocations, dans le but de pousser les Tunisiens à voir en eux leur seule planche de salut, et Ennahdha tombe dans presque toutes. La dernière en date a abouti à l’interdiction de manifester à l’avenue Bourguiba, interdiction que, de toute évidence, les Tunisien-ne-s ne pouvaient accepter, car l’affirmation de l’intouchabilité de l’autorité qu’elle contenait impliquait aussi un début de condamnation de la révolution. Crispé dans une attitude de Majesté offensée, arguant de la légitimité de son gouvernement,  le ministre de l’intérieur, approuvé par son parti, a oublié qu’il n’y a aucune légitimité au-dessus de celle de la révolution qui s’est faite au nom de la liberté. Il a donné l’ordre de réprimer les manifestations des 7 et 9 avril, et la police s’en est donné à cœur joie, se payant au passage le plaisir supplémentaire de faire assumer par le ministre les mensonges habituels du temps de Ben Ali
Mais le gouvernement a fini par plier sous la pression populaire et politique, devant les manifestations qui se sont multipliées dans tout le pays et devant les protestations de la société civile, les condamnations de ses alliés et surtout, le risque d'un affrontement avec l'UGTT qui a appelé à manifester sur l’avenue Bourguiba le 1er mai. Et en reculant, en cédant aux demandes de liberté, en déjugeant son ministre de l’intérieur manipulé, il a affaibli les destouriens, fait échouer leur piège, et ramené un peu de répit dans l'affrontement entre lui et le peuple. Reste à savoir si la décision d’annuler l’interdiction de manifester avenue Bourguiba est un signe que Ennahdha a compris ses intérêts, un pas pour se dégager et s’appuyer plus franchement sur le peuple (et du même coup à abandonner de plus en plus ses projets hégémoniques) ou seulement un recul tactique.  
Quoi qu’il en soit, il faudra encore se mobiliser, se battre pour les objectifs de la révolution, faire toujours plus de pression... Ces événements, illustration des agissements autoritaires et répressifs d'Ennahdha, ont montré la détermination et le courage des militants de la société civile, de tous ceux qui ont manifesté ces deux journées. Il va en résulter une redynamisation de la révolution et une clarification plus grande des objectifs et des moyens de la suite du combat. On comprendra mieux que le peuple ne peut compter que sur lui-même pour défendre de ses acquis contre un retour de la dictature. Par sa mobilisation continue, il peut aussi forcer le mouvement Ennahdha, et d’une façon générale tous les partis qui s’engageront davantage avec la révolution, à évoluer : c’est à cette  conditions qu’ils pourront avoir un avenir politique, qui serait basé sur le respect de la démocratie. S’ils ne s’adaptent pas, s’ils essaient de supprimer ou seulement limiter les libertés, ils seront balayés par la révolution qui a « dégagé » le régime de ben Ali.
GN - 12/04/2012




09 avril 2012

Tunisiens en mal de liberté depuis le 9 avril 1938..

Interdiction de manifester sur l'Avenue Habib Bourguiba à Tunis: la décision est tombée après ce qui s'était passé le 25 mars 2012 devant le théâtre municipal quand deux groupes ont obtenu des autorisations de manifester à la même heure et au même endroit.. un accrochage a eu lieu entre les deux groupes et quoi qu'il en soit,  la décision du Ministère de l’Intérieur a été ferme d'interdire toute manifestation dans l'Avenue où un 14 janvier 2011 des milliers de tunisiens se sont rassemblés au péril de leur vie et ont crié: "Dégage" Ben Ali!!

Pour le 09 Avril 2012, des partis politiques et associations de la société civile tunisienne ont appelé à manifester sur l'Avenue mythique d'abord pour commémorer les martyrs de 1938 (jusqu'à 2011..) mais surtout pour contester la décision incongrue du ministère. 

Les manifestants venaient en petit groupes dès 10h du matin .. ils essayaient de se grouper quand moins d'une demi heure après la police a chargé pour les disperser ..

La famille d'un martyr qui défile sur l'Avenue malgré l'interdiction
09avril2012.


Ensuite il est devenu impossible de s'hasarder sur l'Avenue.. car à part les policiers en tenue et à matraques, on parle d'une milice qui tabassait les manifestants à coup de bâtons ..(info relayée sur les réseau sociaux et au JT de 20h, confirmée par un militant du parti au pouvoir.. ) 

La seule solution pour se grouper était de se passer un mot d'ordre de se réunir sur l'avenue Mohamed V où manifester n'était pas interdit "théoriquement".. c'est là que j'arrive pour constater que là aussi les flics ont chargé.


..&  pourtant les groupes de manifestants continuaient d’affluer de tous les sens. Ceux qui étaient bloqués dans les commerces et cafés sur l'Avenue Bourguiba ont réussi à échapper à la vigilance des policiers et de la milice et à rejoindre les autres Avenue Med V. 

La police charge à coup de gaz lacrymogène généreusement et ne fait pas la différence entre manifestants ou journalistes (locaux et même étrangers .. voir @ScJul ), les femmes, les vieux ... un passage à tabac obligé pour celui qui leur tombe sous la main..!! Honteux que cela se passe dans le pays qui se prétend précurseur du printemps arabe.. 

Ce jeune a été sauvagement frappé ensuite emmené aux urgences dans un pitoyable état. 

Une fille qui souffre de sa hanche et sa jambe. 
Les fourgons blindés bloquent l'avenue devant les manifestants les empêchant d'atteindre Av Bourguiba.
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Storify #9avril 

02 avril 2012

La Charia .. et "Ceux dont l’effort s’est égaré dans ce bas monde"

  • La Charia, nouvelle tendance?  
La diarrhée des manifestations "pour que la Charia soit l'unique source de législation" et la protection des symboles religieux semble incurable.. à raison de deux manifestations par semaine, une le vendredi à la sortie des mosquées, de préférence!! ..Inutile de rappeler que ceux qui ne suivent pas le mouvement ont un sérieux problème avec leur foi ou sont carrément mécréants pendant que nous y sommes!!
A noter que ce genre de mouvements finissent en appel au meurtre (souvent des juifs, ce qui fait rapidement le tour des médias étrangers et le buzz sur le net), en démonstrations de force (Acrobaties, violences..) ou en scandant "Le peuple veut la Khilafah" qui semble être la demande principale d'un parti politique présent dans plus de 70 pays et réputé pour être un parti non violent (Euuhh.. sauf chez nous où la base de ce parti ne semble pas très docile, faut-il le rappeler!?)
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A une époque révolue, certains jeunes se rasaient deux fois par jour et évitaient de prier dans les mosquées principalement à l'aube .. Une fois le régime tombé,  ils ont aussitôt laissé libre cours aux poils de leurs visages, se sont approprié les mosquées et se sont pris à tout un peuple menaçant la paix sociale et même l’intégrité physique d'intellectuels, d'étudiants et de journalistes principalement (ça commence comme ça.. et va même à la profanation de tombes inoffensives)   .. c'est le revers de la médaille me diriez-vous! 
Le plus étonnant dans l'histoire c'est que ces jeunes tunisiens plus communément connus sous l'appellation  "salafistes" (même s'ils restent une minorité quant même) ont gagné la sympathie des autres mouvances islamistes et semblent jouir d'une sorte d'immunité  et ce malgré toutes les bêtises possibles et imaginables qu'ils ont pu commettre..  mais cela ne peut durer indéfiniment puisque comme on dit chez nous إليّ ضحكولو يتمدّ على طولو .. (Sage est celui qui connait ses limites!)..   
Ces jeunes, protagonistes des manifestations périodiques, n'ont jamais lu une ligne du Code du Statut Personnel, ni l'ancienne constitution avant de venir protester .. ils ne savent pas que la Charia et les traditions ancestrales y sont source de législation, entre-autres!!

  • A l'époque où tous étions contre chômage, précarité et répression 
Si ma mémoire est bonne, la Kilafah et la Charia n'étaient pas les leitmotivs des manifestations de la révolte populaire qui a éclaté un 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid.. Lorsque ce marchand ambulant s’était immolé de désespoir, il ne voulait qu'une chose : s'entretenir avec le Gouverneur et retrouver une dignité bafouillée par une gifle (imaginaire semble-t-il ou plutôt symbolique disons!) et par le refus des agents de sécurité devant le siège du Gouvernorat de le laisser passer!!
Sa famille, ses amis, des syndicalistes et des chômeurs de la région se sont alors rués sur les lieux où Bouazizi  s'était immolé et leurs demandes principales ont été : "Travail, Liberté et Dignité.." ou plutôt mourir!! Ensuite, et sur tout le territoire national ou presque des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu sur le même rythme et jusqu'à la fuite de ZABA, mais même lors des deux principaux sit-ins (Kasbah I et II) ni Charia, ni Khilafah n'étaient au menu!! 
Avant le 14 janvier 2011, nous connaissions les noms des militants qui ont défié le régime et qui voulaient instaurer à sa place une démocratie durable, la liberté pour tous, le travail et le partage des ressources de manière équitable sur tout le territoire de la république.. ceux qui se sont mobilisés quand la dictature était à son comble et ont défié la machine de la répression, l'exemple parfait à mon sens restera celui du collectif du 18 octobre 2005 (ou encore ici) très peu connu car Facebook n'était pas au goût du jour à l'époque.  
Quand tous les droits ont été bafouillés et les libertés enchaînées, une dizaine de leaders politiques de différentes idéologies ont cosigné un ensemble de principes et ont adopté une vision commune de la vie politique et sociale contre toutes les exclusions imaginables! 
Aujourd'hui, pour certains partis politiques (même parmi ceux qui ont signé la charte du collectif) tout est devenu sujet de discorde et de division..comme si les revendications de base de la révolte populaire les importent peu!!  

  • L'heure est à la concorde .. ni vengeance, ni haine. 
Depuis peu, nous voyons de plus en plus à la tête des manifestations pro-Charia (comme certains les appellent) des chefs de groupuscules islamistes surgis de nulle part et qui se font nommer Abu .. (un pseudonymes quoi!!) qui prêchent la haine et prétendent détenir la vérité absolue. Ils n’hésiteraient pas à proférer des menaces à l'encontre du Ministre de l'Intérieur (encore ici) et à lui déclarer la guerre s'il songe à contenir leurs mouvements.. (RASSURANT!!) 
Qui sont-ils et que veulent-ils, nul ne semble savoir pour l'instant mais ce sont surtout des gens anti-démocrates comme ils s'autoproclament (la démocratie étant une invention des mécréants, nous disent-ils).. ~ pour des anti-démocrates qui revendiquent la liberté d'expression pour proférer leurs menaces, ils sont plutôt culottés!! ~ 
.. 
Bref, aujourd'hui nous sommes une société profondément divisée: d'une part des courants politiques et idéologiques jusque là inconnus pour la plupart d'entre nous, chaque partie tire de son côté sans états d'âme.. (quelques mois en arrière plus de la moitié du peuple se vantait d'être apolitique).. et d'autre part des mouvances religieuses plus qu'inconnues pour la majeure partie de ce peuple .. du salafisme avec ses différentes déclinaisons au wahhabisme en passant par le chiisme.. [& chaque mouvance se prétend "le groupe qui échappera à l'enfer" .. الفرقة الناجية ..]

La dictature semblait nous réunir mais nous ne voulons plus de dictature sous-aucun prétexte.. 

[To be continued..]